Alison Wood est avocate pénaliste. À mesure que sa carrière décolle, sa vie familiale se dégrade : elle passe ses journées à plaider et ses soirées dans les bars pour décompresser. Patrick, un collègue avec qui elle entretient une liaison toxique, souffle le chaud et le froid et l’humilie tout autant qu’il se sert d’elle. Pourtant, Alison n’arrive pas à décrocher.
Quand Patrick lui confie sa première affaire de meurtre, elle se plonge dans l’histoire de sa cliente, Madeleine, qui a poignardé son conjoint d’une quinzaine de coups de couteau. Au fil de leurs entretiens, Madeleine se livre : son mari diluait la pilule contraceptive dans son thé, examinait toutes ses dépenses, prenait toutes les décisions…
Petit à petit, leurs deux vies se font écho. Qui contrôle qui ? Et si, avant de défendre les autres, Alison commençait par se défendre elle-même ?
Un dénouement trop rapide !
Après quelques mois sans lire de thriller, j’ai renoué avec le genre avec le premier roman d’Harriet Tyce publié dans la collection La Bête Noire : Blood Orange. Je me suis laissé tenter par le résumé et surtout par la couverture que je trouve très réussie. Avec ses couleurs rouges orangés, elle ressort bien au milieu de toutes les couvertures de romans policiers souvent très sombres.
Dans Blood Orange, nous faisons la connaissance d’Alison, avocate de renom et femme volage. En effet, mariée depuis plusieurs années et mère d’une jeune enfant, elle n’arrive pas à mettre fin à la relation adultère qu’elle entretient avec Patrick, un collègue…
Au fil des pages, nous découvrons une femme qui excelle dans son métier, mais qui a du mal à faire face aux soucis de la vie quotidienne. Elle essaye de s’occuper de sa fille, malgré les remarques et les reproches incessantes de son mari. Je n’ai jamais réussi à cerner cette héroïne. C’est une avocate reconnue, qui jouit d’une grande notoriété et pourtant elle n’a aucune volonté pour remettre de l’ordre dans sa vie. Elle ne tient pas ses résolutions, ni ses promesses. Elle jure qu’elle ne boira plus une goutte d’alcool, pour finir deux heures plus tard ivre dans un bar. Tout le long du roman, je me suis demandée comment elle pouvait tenir ses impératifs professionnels en menant ce genre de vie. La construction de ce personnage est pour cette raison et à mon sens peu crédible. Mais ce n’est pas la seule avec qui j’ai eu du mal : quasiment tous les personnages sont détestables !
Pour ce qui est de l’intrigue, je serais moins catégorique. Il y a de belles trouvailles et les pages se tournent facilement. Je regrette néanmoins le final qui me semble beaucoup trop rapide. Les deux intrigues (vie professionnelle/vie personnelle) se résolvent en quelques pages seulement. J’aurais aimé en savoir plus surtout pour ce qui a trait à sa famille..
En conclusion, Blood Orange est un thriller plaisant à lire Harriet Tyce arrive a ménager le suspens jusqu’au bout. Je regrette néanmoins le dénouement trop rapide qui aurait nécessité plus de pages pour qu’il y ait une vraie tension. Je suis restée sur ma faim.
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