Eva Greville, responsable du patrimoine chez Cartier, découvre un mystérieux tableau de Maharajah, qui la propulse comme par magie au cœur de l’Inde coloniale.
Elle se retrouve à Bombay en 1912, accusée d’avoir volé l’Œil de l’Idole, un somptueux collier destiné au souverain de Jaipur. Eva cherche à se disculper, tout en succombant au charme d’un irréductible Anglais, Hartford Wesley.
Tiraillée entre le passé et le présent, Eva devra survivre et affronter les insurrections du peuple indien. Saura-t-elle résoudre l’énigme du collier et conjurer le sort, choisir entre deux destins ?
Des palais du Rajasthan aux grottes d’Ajantâ, de l’Inde mystique à la chasse au tigre de Ranthambore, une véritable plongée dans l’Inde sublime et terrible à la fois.
Un roman décevant...
French Pulp est une maison d’édition dont je suis les sorties, mais je ne m’étais pour l’instant jamais laissé tenter par une de ses publications. J’ai sauté le pas grâce à une masse de critique de Babelio où j’ai été sélectionné pour lire De poudre, de cendre et d’or de Gwendoline Finaz de Villaine, dont le résumé m’avait totalement charmé. Et puis, ce n’est pas tous les jours que nous suivons les aventures d’une archiviste !
Cette fameuse archiviste, qui s’appelle Eva, travaille pour la prestigieuse Maison de Joaillerie Cartier. À l’occasion d’une exposition, celle-ci s’envole pour l’Inde. C’est là qu’elle va vivre la plus incroyable des aventures en étant transporté cent ans plus tôt.
Si j’ai été séduite par le résumé et le dossier de presse envoyé par la maison d’édition, je l’ai été beaucoup moins lors de la lecture du roman. En effet, même si j’ai trouvé l’idée du voyage dans le temps plutôt bonne (bien que souvent vu), surtout en la situant en Inde, j’ai eu beaucoup de mal à adhérer au style de l’autrice. Utiliser le présent pour rendre le récit plus vivant et plus proche du lectorat aurait pu être une bonne idée, mais encore faut-il trouver la bonne méthode. Tout le long de ma lecture, j’ai eu une impression d’urgence qui ne m’a pas quitté. J’ai eu aussi plusieurs fois le sentiment de lire des phrases bancales, qui m’ont empêché d’apprécier l’histoire et de voyager en compagnie de l’héroïne. Par ailleurs, l’autrice parsème son récit d’informations sur l’Inde, informations très appréciables, mais celles-ci arrivent parfois brutalement ou sont transmises de manière trop académique, comme si l’autrice voulait à tout prix montrer qu’elle s’était documentée pour son roman.
J’ai avancé, bon gré mal gré dans ma lecture en me disant que ce n’était pas si mal que ça, mais je suis arrivée à un passage qui m’a vraiment déplu. La manière dont est écrite l’unique scène de sexe du roman n’est pas possible. Il y avait une multitude de choix pour écrire cette scène et l’autrice a choisi une des pires. Pour moi cette scène n’est pas une scène d’amour c’est un viol. À aucun moment, le héros ne respecte la volonté d’Eva qui dit clairement non. On ne pouvait d’ailleurs pas attendre beaucoup mieux d’un homme qui se comporte comme un goujat dès le début de l’intrigue. Eva dit non, mais elle pense secrètement oui et grâce aux coups de reins magiques du héros, elle va se rendre compte qu’elle l’aime éperdument…. À partir de cette scène, je ne vous cache pas que j’ai fini ma lecture en diagonale.
En conclusion, même si je suis arrivée à bout de De poudre, de cendre et d’or de Gwendoline Finaz de Villaine et bien que je reconnaisse le travail de documentation de l’autrice pour nous apporter une vision de l’Inde la plus précise possible, je ne garderais pas un bon souvenir de cette lecture. La faute à un style assez lourd et surtout à une scène d’amour / viol plus que déplaisante. Je suis attristée qu’encore aujourd’hui, on partage cette vision du viol romantique et c’est pour cela que je ne conseillerai pas ce roman à mon entourage.
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