Shirô, fatigué de vivre entouré de ses sœurs et de sa mère, a décidé de finir ses études en internat, loin de Tokyo ! C’est donc très enthousiaste qu’il part à Hiroshima, pour vivre ses années lycée dans l’indépendance et l’insouciance. Pourtant, ce nouveau quotidien lui réserve une surprise de taille : Mirai, son colocataire, se révèle être un homme transgenre. Mis dans la confidence, Shirô devra l’aider à protéger son secret, tout en menant de front révisions, vie amoureuse et petit boulot… Bingo Morihashi
Un premier tome qui prend son temps...
Akata, maison d’édition spécialisée dans le manga, se diversifie depuis peu et propose maintenant des romans à destination des ados et jeunes adultes. J’ai acheté pour la bibliothèque dans laquelle je travaille, Le pâtissier de mes rêves qui fonctionne très bien auprès des lectrices ados. Cet engouement a éveillé ma curiosité et je me suis donc laissé tenter par Ce qu’il n’est pas lors d’une opération masse critique de Babelio.
Dans ce roman écrit par Bingo Morihashi nous faisons la connaissance de Shiro, un jeune tokyoïte qui décide de poursuivre ses études à Hiroshima pour fuir les brimades de ses sœurs et de sa mère. Il se retrouve à partager la même chambre que Mirai. Dès son arrivée, il apprend le secret de son camarade : Mirai est né femme.
Avec Ce qu’il n’est pas, Akata propose un roman qui aborde avec douceur le thème de la transidentité. Mirai, le colocataire, est un garçon né dans le corps d’une femme. Seul Shirô est au courant. Comme celui-ci est le personnage principal, c’est l’occasion pour nous de suivre ses questionnements sur son ami. Interrogations que l’on pourrait tous se poser. Néanmoins, le genre de Mirai reste un élément secondaire de l’intrigue. En effet, c’est surtout le long chemin vers l’émancipation et l’indépendance de Shiro qui sont mises en avant. Brimé depuis son plus jeune âge par les femmes de sa famille, le jeune homme a bien du mal à faire entendre sa voix. Que ce soit avec les adultes ou auprès de ses camarades, il peine à s’imposer et à exprimer son opinion. Avoir Mirai à ses côtés l’aide peu à peu à prendre confiance en lui et c’est une belle amitié que l’on voit naitre. À la fin du roman, cependant, on perçoit un changement qui laisse envisager bien des tourments et des interrogations dans les prochains tomes.
En conclusion, Ce qu’il n’est pas de Bingo Morihashi, est un premier tome d’une série de 6, qui pose les bases de l’intrigue en douceur. On suit les premiers pas d’un ado effacé et timide vers l’indépendance. Si l’ensemble m’a paru long, les derniers chapitres m’ont donné très envie de découvrir la suite.
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